
Le chef spirituel des Tibétains, Sa Sainteté le Dalaï Lama fut accueilli par un large public lycéen ce jeudi 15 septembre lors de sa conférence pour la jeunesse au Palais de la Musique et des Congrès à Strasbourg. Retour sur une conférence-débat sur la tolérance, le bonheur et la situation mondiale.
C’est sous une standing ovation que Tenzin Gyatso, le 14 Dalaï Lama, entra en scène devant 900 lycéens venant de toute l’Alsace pour une heure de débats et de réflexion. Cette visite répondait à une invitation émise il y a un peu plus d’un an par l’association Mandalas-Strasbourg 2016, qui visait à faire venir Sa Sainteté en France, et plus particulièrement à Strasbourg, Capitale européenne parlementaire. C’est donc dans ce cadre que la rencontre avec la jeunesse fut organisée et qu’un petit groupe de lycéens du Lycée Stanislas de Wissembourg eu l’opportunité de se rendre à sa conférence.
« Vous pouvez changer l’avenir »
Après son entrée tonitruante, et un bref mot de bienvenue de la part de Roland Ries, maire de Strasbourg, le Dalaï Lama s’installe au pupitre pour tenir son discours, traduit grâce à son homologue, interprète, mais aussi ami, Matthieu Richard. Axé sur l’avenir de la politique et de la planète, Sa Sainteté introduit son propos en affirmant qu’il appartient au XXème siècle, et qu’il a vécu les erreurs commises dans le passé par la génération précédente mais que la jeunesse ne doit pas s’en préoccuper, car elle ne peut pas changer le passé, mais « peut changer l’avenir ». Les violences commises dans le passé, qui ont mené rien qu’au XXème siècle à environ 200 millions de morts, n’ont mené à aucune « restructuration » de la « planète et du monde » d’après Sa Sainteté. Mais cependant, la génération actuelle, celle du XXIème, est au « fondement même d’un avenir plus heureux » et détient par ce fait « les outils pour le construire ». Tenzin Gyatso va également porter un regard critique sur la prière, qui a elle seule ne peut pas mener à la paix, mais qui doit être accompagnée de faits et actes. Suite à ce mot d’introduction, incitant au dialogue et la bienveillance, le détenteur du Prix Nobel de la Paix rejoignit son siège pour le début du débat.
« Tolérance »
Parmi les 900 lycéens, 6 ont été choisis au préalable pour leur implication dans un projet humanitaire, civique ou social pour avoir le privilège de poser chacun une question au Dalaï Lama. Ces dernières s’axaient principalement autour de faits d’actualité, tel la crise des réfugiés, le manque d’intérêt pour la politique des jeunes… Chacune fut traitée avec le même engouement de la part de Sa Sainteté, qui tenta d’expliquer avec des mots adaptés au public concerné, combien il est important de s’engager, d’avoir de la volonté, d’être altruiste et bienveillant. Toujours avec une touche d’humour, le Dalaï Lama a su parler aux jeunes pour leur transmettre son message de paix et de tolérance, pour après une heure trente de débats, repartir avec un sourire encore plus grand que celui avec lequel il été rentré auparavant.
Léon Krischer pour le lycée Stanislas